Approfondir
- La prairie bénéficie de la couverture des panneaux photovoltaïques qui la protège lors des périodes de fortes chaleurs et qui permettent une disponibilité de l'herbe plus longue l'été
- Les moutons bénéficient aussi de l'ombre portée des panneaux en cas de forte chaleur et d'abri lors des périodes de pluie
- Les moutons entretiennent le terrain tout en favorisant l'accès des équipes de maintenance
Foire aux questions
Cette rubrique est mise à jour régulièrement pour partager les réponses aux questions posées via le formulaire de contact en ligne ou lors des rencontres publiques avec les porteurs du projet.
De quoi sont constitués les panneaux ?
Les panneaux seront des panneaux bifaciaux, qui pourront capter l'énergie du soleil au-dessus mais également le rayonnement solaire qui est réfléchi par le sol. Ils sont ainsi structurés en « sandwich », avec au centre une couche de cellules solaires (en grand partie du silicium), entourée par des couches d'EVA, puis des couches de verre.
Y aura-t-il des effets gênants de réverbération des panneaux ?
NON. Le rayonnement réfléchi, qui pourrait constituer une gêne pour les usagers des voies de circulation et les habitants, est faible. En effet, dans les panneaux photovoltaïques se situent des capteurs qui absorbent très fortement la majeure partie des rayons du soleil. Ils sont alors piégés et ne peuvent éblouir aux alentours. La réverbération peut être encore plus atténuée en réalisant un traitement antireflet des cellules solaires. Enfin, l'implantation de haies par secteur, adaptée aux sensibilités paysagères, va permettre de limiter au maximum un potentiel miroitement.
Les panneaux émettent-ils des ondes électromagnétiques dangereuses pour la santé humaine ?
NON. L'ensemble des éléments du projet photovoltaïque, et de la sous-station d'élévation de la tension, respectera les normes d'émission de champs électromagnétiques. En outre, l'intensité de ces champs diminue très rapidement avec la distance de la source émettrice et le champ électrique des câbles électriques enterrés est nul. A 1m des panneaux photovoltaïques, aucun champ magnétique ou électromagnétique n'est détecté. Il n'y a pas de risque pour la santé humaine dans un projet agrivoltaïque. Toutefois, une attention particulière sera portée sur les mises à la terre.
Les panneaux génèrent-ils des nuisances sonores ?
NON, Dans la majeure partie du temps de vie de la centrale solaire, c'est-à-dire en phase d'exploitation, il n'y a de réel impact sonore. Seuls les onduleurs peuvent émettre un léger bruit. Or, ils fonctionnent uniquement la journée et sont placés à l'intérieur de la centrale au plus près des panneaux, et cela dans le respect de la très stricte réglementation française en la matière. En dehors de la phase d'exploitation du parc, c'est dans des phases limitées dans le temps, à savoir la construction, la maintenance et le démantèlement qu'il pourrait y avoir génération de bruit. Par conséquent, une attention sera portée à minimiser la gêne sonore pendant ces opérations.
Comment se passe le démantèlement des panneaux ?
95% d'un panneau photovoltaïque se recycle. Les panneaux photovoltaïques constitués à base de silicium cristallin et d'aluminium sont en effet recyclables*. Ainsi, les panneaux sont démantelés à l'expiration du bail emphythéotique. Ils sont entièrement retirés pour laisser les terres dans leur état initial.
*Source : L'éco-organisme PV Cycle, spécialisé dans le recyclage des modules photovoltaïques (agréé par les pouvoirs publics).
Combien de temps les moutons resteront sur chaque parcelle ?
3 jours par mois. Un pâturage tournant dynamique sera mis en place. Un troupeau de 70 animaux reste à paître 3 jours sur une zone de 1 hectare. Chaque mois, cet hectare ne peut accueillir les moutons que durant ces 3 jours. Cela signifie que sur la parcelle à côté d'un riverain, les moutons ne seront présents que 3 jours par mois ! Ce pâturage dynamique impliquera des déplacements des troupeaux d'une parcelle à l'autre. Ces transhumances viendront animer la vie locale, et peuvent être l'occasion d'événements festifs et pédagogiques.
Est-ce qu'il y aura-t-il un impact olfactif ?
NON. Les moutons ne produisent pas de désagréments olfactifs. Leurs déjections sont rapidement éliminées sans odeur par le sol, qui lui reçoit un apport nourrissant et régénérant.
Les agriculteurs vont-ils devenir rentiers ?
NON. Environ 20% maximum des surfaces de chaque agriculteur sera consacré au projet. C'est un complément de revenu qui permet dans le contexte précaire et dégradé de l'agriculture en France, de soutenir l'activité principale des agriculteurs. En aucun cas, il ne s'agit de la remplacer ! Tous les membres de la Bergerie Ensoleillée continuent leur activité agricole.
Comment la production bouchère pourra se démarquer de la concurrence et si les circuits courts sont envisagés ?
L'exploitation ovine sera le fruit d'une agriculture raisonnée, les brebis pourront paître sur des terrains ouverts et non traités, ce qui favorisera la biodiversité sur le territoire. Si la demande du territoire est suffisante, les circuits-courts seront privilégiés pour le bénéfice de l'éleveur comme des consommateurs. Le classement en BIO de l'exploitation n'est pas envisagé aux conditions de marché actuelles.
Quelle sera la synergie de l'élevage ovin avec l'activité de production électrique ?
Les deux activités sont mutuellement bénéfiques :
Les moutons seront déplacés chaque jour à l'aide d'une clôture mobile afin d'entretenir régulièrement le terrain tout en bénéficiant d'herbe fraîche.
Le projet sera-t-il sur une seule parcelle de 111 hectares ou sur plusieurs parcelles ?
Le projet sera disséminé sur plusieurs parcelles. Elles ont été sélectionnées par les agriculteurs pour présenter des caractéristiques complémentaires pour le troupeau (humidité, ensoleillement, richesse du sol).
Qu'est-il prévu en matière d'intégration paysagère du projet ?
Les porteurs du projet associent les habitants à la réflexion sur l'intégration paysagère des installations. L'implantation de haies est prévue pour favoriser la diversité biologique (insectes, avifaune) tout en mettant en valeur le territoire ainsi que le projet qui doit également permettre la mise en place de démarche pédagogique autour des volets agricoles, biodiversité et énergie.
Les panneaux seront-ils disposés en rangées et seront-ils mobiles ?
Les panneaux seront disposés en rangées dont l'écartement est défini par les agriculteurs. Pour des raisons techniques, de sécurité, de maintenance et de confort du bétail, les panneaux seront fixes.
A qui appartiendrait un éventuel stockage de l'électricité ?
Le projet ne comporte pas de modalités de stockage à ce stade.
Le vent et les tempêtes sont-ils sources de risques substantiels pour l'installation ?
Les supports des panneaux photovoltaïques sont dimensionnés pour résister aux différents aléas climatiques. Cependant, de fortes grêles peuvent endommager les panneaux photovoltaïques.
Comment sera géré le raccordement de la production solaire au réseau électrique ?
L'énergie produite grâce à aux panneaux photovoltaïques est acheminée par réseaux souterrains, depuis chaque lot, jusqu'à un poste unique de livraison. Ce dernier sera situé au lieu-dit Les Planches. Cet acheminement est appelé « tracé interne ». Etudié et réalisé par des entreprises spécialisées, elles en assureront également la maintenance, sous la responsabilité de GLHD.
A partir du poste de livraison, le transport de l'électricité vers sa destination finale est sous la responsabilité de RTE.
Quel est le lien entre RTE et la Bergerie d'Edmond ?
Pour que l'énergie solaire produite grâce à la Bergerie d'Emond puisse être distribuée, elle doit être raccordée au réseau national de transport d'électricité. En France, cette compétence est un monopole public dont la gestion, le développement et la maintenance sont opérés par RTE.
En conséquence, un contrat existe entre GLHD et RTE pour la construction d'une liaison souterraine permettant d'acheminer l'énergie vers le réseau déjà existant. Cette liaison est sous l'entière responsabilité de RTE.
Qu'est-ce que le kilowatt-crête (KWc) ?
Le puissance-crête est la grandeur physique indiquant la puissance électrique maximale pouvant être produite par les cellules du panneau solaire dans des conditions optimales.
Souvent exprimée en KWc (kilowatt-crète), elle est nommée « valeur nominale » ou « puissance nominale » du panneau photovoltaïque.
Où seront produits les panneaux ? Seront-ils recyclés en fin de vie ?
La provenance des panneaux qui seront posés d'ici 5 ans est encore inconnue. A l'heure actuelle, les panneaux chinois présentent le meilleur rapport qualité/prix. Mais la filière se développe de plus en plus en Europe, et en France, et GLHD souhaite la soutenir.
Les panneaux ont une durée de vie de 40 ans, avec une garantie constructeur sur 25 ans. En fin de vie, ils sont recyclés en France, dans les Bouches-du-Rhône, chez PV-Cycle, qui certifie que plus de 95 % du panneau est recyclé.
Quel ensoleillement à Châtillon-Coligny ?
Les panneaux solaires produisent de l'électricité dès lors qu'ils reçoivent de la lumière. En conséquence de quoi, la production varie au cours de la journée et des saisons, selon le taux d'ensoleillement reçu. Le calcul de l'irradiation annuelle permet de déterminer la quantité d'énergie solaire moyenne reçue, par m² et par an.
A Châtillon-Coligny, l'irradiation annuelle est de 1452 kWh/m² (source : PHOTOVOLTAIC GEOGRAPHICAL INFORMATION SYSTEM).
Quelle quantité d'énergie produite par la centrale agrivoltaïque ?
Considérant qu'un foyer moyen en France consomme 5 mWh par an (données Enedis) ; considérant qu'il y a 1209,09 heures par an d'ensoleillement maximal sur la zone du projet (données PVgis), considérant que la totalité de l'installation produit 75,01 MWc, alors : la puissance de notre centrale génère 90 693,84 MWh d'énergie sur une année, ce qui correspond à la consommation annuelle de 18 000 foyers environ.